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Autrefois à Noël, les enfants étaient invités par leurs grands-parents à déposer une pleine bassine d’eau dans le froid pour connaître leur destin ou leur métier d’avenir grâce à l’image obtenue sur la surface de la glace.
Naturellement, j’ai vécu l’événement. De son côté, à la lumière d’une lampe à carbure qu’on emportait avec soi dans la maison et qui dessinait des ombres partout sur les murs, ma grand-mère disposait sa rangée d’oignons avec une pincée de sel dans le fond pour savoir quel serait le temps des 12 mois suivants. C’est l’humidité ou non, présente au creux de chacun et au bout de la nuit qui le dit.
Je ne me souviens plus du soleil ou de la pluie prévue par les oignons pour cette année-là, mais sur la glace se trouvait un arbre majestueux avec branches et racines rayonnantes, tel un chêne comme on n’en rencontre plus sur les carreaux des fenêtres même en plein hiver.
La magie de l’hiver et les lumières de cette époque, avant l’électricité qui arriva en 1960 chez mes grands-parents, étaient propices à l’imaginaire et aux rêves.
C’est probablement dans cette ambiance que les Chinois ont inventé il y a longtemps, avec le théâtre d’ombres, les lanternes de glace qu’ils creusent pour s’éclairer et aussi pour rêver.
Les rencontres internationales de sculpture sur glace sont inspirées de ces lanternes nées en CHINE et les organisateurs des grandes villes du cercle Arctique invitent chaque hiver les sculpteurs du monde entier pour fêter le retour de la lumière.
Transparence au bout des doigts.